Cela fait maintenant un bon mois que j’ai repris l’apprentissage du chinois de façon quasi- quotidienne (bien que mon apprentissage ne soit pas intensif). J’ai d’abord voulu obtenir une idée plus claire de mon niveau de chinois actuel. C’est en me rendant sur mon site préféré (www.chinepod.com) que j’ai pu aller sur l’outil « tests de chinois ». J’ai décidé d’abord de les faire dans l’ordre, du niveau « newbie » à « intermédiaire » et j’ai pu cerner un peu me rendre compte un peu plus de mon niveau. Même si ces tests n’attestent pas officiellement de mon niveau de chinois, j’ai pu obtenir les résultats suivants :
-
85% au niveau « newbie » avec 12/15 au QCM et 5/5 à la dictée
-
60% au niveau « élémentaire » avec 8/15 au QCM et 4/5 à la dictée
-
10% au niveau « intermédiaire » avec 2/15 au QCM et 1/5 à la dictée
RÉSULTATS AUX 3 TESTS DE CHINOIS (NEWBIE, ÉLÉMENTAIRE ET INTERMEDIAIRE)
J’ai d’abord trouvé que les QCM n’étaient dans l’ensemble pas évidents. La difficulté est bien graduelle est j’ai eu énormément de mal au niveau intermédiaire à comprendre le sens des phrases. Beaucoup de caractères me manquaient à ce niveau-là.
Voici quelques exemples de questions en fonction du niveau :
Niveau Newbie – pas de problème en particulier Score : 12/15
EXEMPLE DE QCM
Niveau Elementaire – (quelques 汉字 avec lesquels je n’étais pas tout à fait familier. Score : 8/15)
EXEMPLE DE QCM
Niveau Intermédiaire – (Je n’ai presque rien compris au QCM – Score : 2/15)
EXEMPLE DE QCM
C’est à ce moment-là que j’ai cherché à comprendre le système HSK (汉语水平考试) pour se situer dans un niveau en chinois. En tant qu’enseignant et fervent apprenant des langues, je me réfère
souvent au CECRL (niveaux compris entre A1 et C2) pour me faire une idée du niveau. Pour les langues asiatiques, que ce soit le chinois avec le HSK ou le japonais avec le JLPT, cela ne ressemble à rien au CECR. Il faut donc établir une sorte de comparaison, que je me suis empressée de faire à l’aide de l’article Wikipedia concernant le test HSK.
Comparaison entre le HSK et le CECR
Vous vous rappelez sans doute que j’avais rapidement commencé à parler d’une sorte de comparison entre le niveau prescrit par le HSK et le niveau du CECR dans ma vidéo interview d’une quarantaine de minutes avec Alex de ChinoisTips. J’avais à ce moment-là affirmé que ce dernier était proche du niveau C2 du Cadre Européen, en sachant au préalable qu’il avait obtenu le niveau HSK6, qui constitue le test du plus haut degré pour le dit-examen.
J’avais à ce moment-là compris que le système d’évaluation du CECR était quelque part bien différent de ces tests pour les langues asiatiques. J’ai à présent eu la curiosité de comprendre de façon très abstraite la différence entre les niveaux HSK et CECR. Voici un petit tableau comparatif pour se faire une idée :
TABLEAU COMPARATIF HSK / CEFR
Lors du test HSK, on constate d’abord assez simplement qu’on évalue en partie le niveau écrit par rapport au nombre de caractères connus, compris entre 150 (HSK1) et 5000 (HSK6). On pourrait très bien associer chaque niveau du HSK à un rang du CECR (HSK1 : A1, HSK2 : A2, HSK3 : B1 etc.) – cependant, on se rend compte ici qu’on peut facilement rétrograder à deux rangs inférieurs sur l’échelle du CECR. Par exemple, un niveau HSK3 correspondrait au niveau A1.1 au lieu de B1. Un HSK6 correspondrait à B2 au lieu de C2.
Voici un autre tableau un peu plus précis pour se rendre mieux compte du système d’évaluation chinois :
LES DIFFÉRENTS RANGS DU HSK DÉTAILLÉS
Sur ce tableau, on se rend compte que les niveaux du HSK sont représentés “par blocs” et qu’on a les blocs “Basique”, “Elémentaire”, “Intermédiaire” et “Avancé”. Chaque bloc est représenté par 3 divisions attestant d’un niveau.
Si on se réfère au test de ChinesePod, on constate qu’il reprend exactement ce schéma d’évaluation. J’ai obtenu 85% au test “Basic” (Newbie), 60% au test “Elémentaire” et 10% au test “Intermédiaire”.
En revanche, il est spécifié que le niveau Basic va jusqu’à environ 800 caractère tandis que le niveau élémentaire s’arrête à 1600 汉字. Or, je ne connais environ que 650 caractères (d’après les stats Anki de mes révisions journalières).
Je pense donc maîtriser environ la moitié des caractères et des structures grammaticales de niveau intermédiaire (8/15 : 53,3% de réponses justes) contre 12/15 : 80% de bonnes réponses pour le niveau “Basic”, ce qui signifie que je suis moyen au niveau élémentaire et que je maîtrise très bien le niveau Basic, mais que je suis encore très loin du niveau intermédiaire.
Il serait donc un peu sévère de me placer au niveau “Basic A” étant donné mon score de 85% au niveau Basic, mais un peu trop gentil de me placer au niveau “Elementary B” étant donné que je suis très loin de maîtriser jusqu’à 1600 caractères, mais que je maîtrise déjà pas mal d’entre eux. Mon niveau pourrait donc se situer aux alentours des “Elementary C**”, et, comme l’explique l’astérisque en dessous, c’est un niveau correct pour prétendre pouvoir travailler en entreprise chinoise ou bien suivre un cursus universitaire, ce qui est plutôt satisfaisant.
Bilan avec Assimil : leçons 1 à 30.
Sans surprise, l’è-méthode est un outil numérique qui me plait beaucoup et qui m’aide grandement à progresser. J’ai fini les leçons 1 à 30, de façon pas du tout intensive et à raison d’une petite heure par jour. Je prends bien mon temps pour chaque leçon et je rentre chaque nouvelle phrase contenant un nouveau mot de vocabulaire dans Anki, ce qui prend beaucoup de temps mais m’aide vraiment à progresser.
Les mots sont dans l’ensemble très pertinents et parfois m’aident à réviser certains que je connais déjà, qui s’associent à des mots composés plus complexes.
Exemple : 车 (la voiture) – je connaissais déjà 火车 (le train),打车 (prendre le taxi), ou 坐车 (s’asseoir dans le véhicule); j’ai maintenant appris 停车 (se garer) grâce à Assimil.
Autres outils primordiaux : Tandem et HelloTalk
J’ai toujours été un grand fan de l’application Tandem. Fin 2016, je commençais déjà à passer des heures et des heures à pratiquer les langues et à me faire de nouveaux amis. L’application est à la fois simple d’utilisation et ultra intuitive. Les utilisateurs sont très sympas et les sinophones y sont très présents, ce qui constitue une véritable mine d’or pour apprendre le chinois.
J’utilise maintenant HelloTalk en complément, une application chaudement recommandée par mon ami YouTubeur Kevin Abroad : voir sa vidéo ici. Ce dernier l’a d’ailleurs beaucoup utilisée pour le japonais, et a rencontré des amis dans la vraie vie, tout comme j’ai pu le faire à deux reprises grâce à Tandem. Si vous vous ennuyez pendant le confinement et que vous souhaitez pratiquez les langues, foncez.
Avec tous ces outils à disposition, je sais à ce jour pertinemment que je pourrais apprendre le chinois sans difficulté.
0 commentaires