Il y a un an presque jour pour jour (le 16 Avril 2019), je me lançai dans l’apprentissage du chinois. Langue de challenge, peut être aussi difficile que l’allemand, et contenant un lexique et un système grammatical complètement différent du français.
J’avais eu l’occasion d’utiliser l’application Anki pendant près de 10 mois, et j’avais résumé mes progrès et l’ensemble des phrases et des mots appris grâce à l’appli à travers différents articles sur ce blog.
Anki m’avait été recommandée par Alex, un lecteur de ce blog, qui tient un business de chinois. (Ce dernier vient d’ailleurs de créer une nouvelle formation consacrée à la compréhension orale, sans doute ma bête noire en chinois).
Cela fait 2 mois que je suis rentré en France, et aujourd’hui, en ces temps de confinement, j’ai décidé de reprendre mon apprentissage du chinois.
Je vous avait annoncé dans mon dernier article datant du 13 Décembre 2019 que je comptais arrêter le chinois définitivement en partant de la Chine, et ce pour reprendre l’apprentissage du japonais. J’en avais donné les raisons officielles : le challenge excitant avec les cours de Julien Fontanier, le défi que j’avais déjà commencé sur ma chaine YouTube, le fun provoqué par la langue et la passion des mangas et de la culture nippone…
J’ai toujours été jusqu’auboutiste, et je n’aime pas commencer quelque chose en plan sans finir et aller jusqu’au bout. Le problème, c’est que je fonctionne aussi beaucoup par la motivation. Je sais faire preuve de discipline, mais, en tant que créatif, les idées me viennent souvent en tête à des moments inattendus.
Je vous ai également dit dans mon dernier article que mon niveau de chinois était proche d’un niveau HSK3 avant de quitter la Chine. Ce qui était plutôt satisfaisant compte tenu du peu d’heures que j’avais passé à apprendre le mandarin en autodidacte. Cela m’a grandement motivé à reprendre l’apprentissage intensif du mandarin.
Depuis que je suis revenu en France, je me suis beaucoup dispersé. J’ai d’abord voulu ouvrir une nouvelle chaine YouTube : Parlons DJ. Chaine pour laquelle je comptais faire des reviews de DJs chaque semaine. Je me suis vite rendu compte après mon PD #2 – Muttonheads que c’était bien trop utopiste – (cette vidéo m’a demandé près de 10 jours de travail, pour au final récolter environ 500 vues).
Par la suite, j’ai voulu lancer une nouvelle chaine eSport : Le BlinkInfo WC3, où je m’étais cassé la tête à installer un serveur chinois (NetEase : 网易) pour commenter les parties des meilleurs joueurs mondiaux de WarCraft 3 (la plupart d’entre eux étant chinois)
Finalement, il y a eu trop de bugs techniques, et j’ai dû abandonner l’idée.
Au final, je me suis rendu compte que le meilleur hobby pendant ce confinement était de reprendre le chinois. En bon passionné de langue, cela ne me demande pas énormément de willpower. J’ai d’ailleurs consacré toutes ces années aux défis de langues sur ma chaine YouTube en tant que pur loisir, ce qui prouve bien que c’est une passion de l’ordre du divertissement à mes yeux. Dans tous les cas, c’est bien utile.
De HSK3 à HSK6 sans être en Chine, comment je compte m’y prendre ?
Tout d’abord, je compte toujours utiliser les mêmes méthodes que j’ai utilisées pendant mon séjour en Chine, à savoir :
- La pratique écrite avec mes correspondants chinois sur WeChat (微信)ou parfois l’application Tandem quand j’ai le temps et la motivation
- Les formations de mon ami Alex (dont celle dont je vous ai parlé plus haut sur la prononciation)
- Les révisions quotidiennes du vocabulaire avec Anki (20-30 minutes par jour), sans compter la création de nouvelle cartes grâce au site ChinesePod
- Visionnage de vidéos sur BiliBili
- Ecoute de musiques et analyse des paroles en chinois (Alan Walker (就在此刻), Clean Bandit (放开玩就现在), Wang Leehom (王力宏), etc.)
- Ecoute de podcasts audio 喜马拉雅 le soir avant de m’endormir
- à plus long terme : essayer de mettre des livres en chinois sur ma liseuse et d’en déchiffrer les 汉子 en utilisant Plecco sur iPhone
Il y a également 2 nouvelles méthodes que j’ai rajoutées à la liste ci-dessus qui vont m’aider à booster ma motivation et mes progrès.
L’e-Methode ASSIMIL Chinois (de A1 à B2)
J’avais expliqué dans mon tout premier article qui date d’il y a un an à quel point l’e-methode d’ASSIMIL m’avait aidé à décoller en allemand et à faire de gros progrès en 2013 au début de ma licence LEA anglais / allemand. J’avais notamment commencé à utiliser cette dernière pour apprendre le néerlandais fin 2016, langue que j’avais adoré et très proche de l’allemand.
Je me rendais de nombreuses fois sur le site d’ASSIMIL pour vérifier si une telle application ne serait pas disponible pour apprendre le mandarin. Coup de chance ! Le programme a été mis en place par ASSIMIL il y a peu. Je me suis donc précipité sur le produit et je compte donc m’y mettre de façon quotidienne (environ 1 heure par jour) pour pouvoir atteindre un niveau proche du HSK4. J’ai hâte !
Comment ça fonctionne ?
Le principe est plutôt simple : il faut suivre des leçons qui contiennent des dialogues. Vous écoutez tout simplement les dialogues comme si vous aviez un manuel classique avec son CD audio. La navigation est simple est ne nécessite pas le moindre lecteur .mp3. On peut simplement écouter la prononciation des phrases de façon lente, et répéter l’action autant de fois qu’on le souhaite.
Sur l’écran suivant, il y a un menu qui apparait qui nous permet de nous enregistrer et de comparer notre prononciation avec la prononciation originale. Je trouve ça plutôt pratique et on arrive bien à se rendre compte du processus à mettre en place pour pratiquer et améliorer sa prononciation des tons chinois.
Après tantative préalable de compréhension de structures grammaticales et vocabulaire en contexte, on peut, grâce à l’écran suivant, voir la traduction des différents mots et expressions relatifs au dialogue, avec leur prononciation. Souvent, d’autres exemples en contexte sont donnés et on est testé là-dessus dans l’écran suivant. Le vocabulaire et les structures grammaticales sont souvent très utiles et s’utilisent très facilement dans des conversations écrites et orales avec les natifs.
Dans l’écran suivant, on a la possibilité de traduire chacune des phrases et de vérifier ensuite chacune des réponses sous forme de QCM pour voir s’il on a bien compris les phrases. NDR : il n’y a pas que des phrases du dialogues, mais du vocabulaire liées à toutes les phrases vues précédemment, et aussi des leçons précédentes. C’est ce que j’aime particulièrement dans l’e-methode d’assimil : on a bien le sentiment de construire sa progression petit à petit.
Dans l’écran final, il faut cette fois-ci compléter les blancs des phrases. Tout comme dans l’exercice précédent, il y a des mots pris directement du dialogue mais également des mots qui viennent de la liste de vocabulaire ainsi que des leçons précédentes. Cet exercice est particulièrement utile pour s’entraîner à visualiser et mémoriser les tons, le vocabualire, et les structures de phrase.
Voilà pour ce bref topos de l’e-methode ASSIMIL. Bien sûr on peut visualiser sa progression dans l’écran principal où l’on voit qu’on termine les leçons au fur et à mesure, avec le pourcentage qui indique le nombre de leçons que l’on a terminé.
2ème méthode ultime : faire la campagne de WarCraft 3 en chinois
Tous les moyens sont bons pour apprendre une langue. Je sais notamment que le fait d’avoir joué à StarCraft 2 en allemand m’avait pas mal aidé à progresser dans la langue de Goethe à l’époque.
WarCraft 3 Reforged, le fameux RTS de Blizzard avec de nouveaux graphismes au goût du jour est sorti fin Janvier 2020. Il a suscité que très peu d’engoument de la part des fans. Mais il a apporté deux points positifs selon moi : un renouveau graphique, et une traduction dans certaines langues, notamment en mandarin.
Quoi de mieux que de saigner la campagne du jeu dans la langue de l’empire du milieu à présent… Ou de regarder la chaine YouTube de TeD, un des meilleurs joueurs chinois que le jeu ait connu.
article très inspirant