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Mon manga préféré : Death Note

29 avril 2019

 

 

Si je devais hiérarchiser mes passions par ordre de préférence, il me serait totalement impossible d’établir un top 4 entre Musique EDM, sport électronique (eSport), apprentissage des langues étrangères et développement personnel, car je ne peux avoir un avis tranché sur quelle passion passe avant l’autre. Les mangas occuperaient par contre aisément la cinquième position. En effet, je suis loin d’être un Otaku (passionné de culture japonaise et de mangas). J’ai commencé à m’intéresser aux mangas que très tard (hormis le fait que j’étais un grand fan des jeux vidéo et animés Pokémon étant jeune, tout comme YuGiOh! ou encore Détective Conan qui passait sur Carton Network à l’époque).

En revanche, j’ai énormément pris plaisir à lire des mangas en langue étrangère, surtout à partir de 2014 lorsque j’ai fait l’acquisition d’un Kindle (cf. la formation que j’ai suivie pour apprendre des langues chez Mosalingua), qui m’a permis de mettre la main sur bon nombres de mangas en anglais et allemand. Je pense que je n’aurais jamais lu autant de mangas si je n’avais pas pu procéder ainsi, car lire en langue française me procure bien moins de plaisir qu’en langue étrangère, et ce pour plusieurs raisons :

  • Les images permettent de comprendre le scénario dans son contexte, ce qui constitue un gain de vocabulaire immense lorsqu’on lit en langue cible
  • Selon moi, la langue étrangère apporte une « fraicheur » que la langue maternelle n’apporte pas, on peut tout à fait prendre du plaisir à lire des œuvres que l’on connait déjà, car la langue change beaucoup de détails. L’effet procuré est complètement différent.
  • Aussi, cela aide d’ailleurs à bien progresser en langues étrangères que de connaître l’œuvre au préalable (il m’est arrivé par exemple de lire Dragon Ball et One Piece en anglais ET en allemand).

Les mangas m’ont également permis de carburer au niveau de l’imagination. Lors des périodes où je lisais beaucoup de mangas, mon imagination ne fut que très florissante, ce qui m’aidait beaucoup pour l’écriture de mes vidéos et pour trouver des idées originales, ou bien tout simplement pour booster ma motivation pour être le plus productif possible.

Voici le premier manga d’un petit top 5 un peu improvisé, de la part d’une personne totalement « non otaku ».

 

Death Note (デスノート) – Mon coup de cœur absolu

 

 

S’il y a bien un manga qui restera gravé dans mémoire, c’est bien celui-ci. J’en avais déjà entendu parler pendant quelques années il y a bien longtemps, sans y prêter trop attention.
Début 2015, une petite voix dans ma tête me dit d’aller voir de quoi il s’agit sur YouTube. A ce moment-là, je souhaite avant tout progresser dans la langue de Shakespeare, et consomme du contenu presque exclusivement dans la langue cible.

Je tombe donc sur le premier épisode de Death Note doublé en anglais. Je me dis que ce dernier peut très bien être complètement « childish » (enfantin) – j’avais déjà essayé de regarder Detective Conan (Case Closed en anglais) ou bien Dragon, Ball, que j’avais d’ailleurs tous deux trouvés trop childish en version anglaise.

 

La qualité des doublages anglophones de Death Note

 

Mais à ce moment-là, je reste assis, scotché devant mon écran, subjugué par la qualité des doublages anglophones de l’animé – je n’avais jamais rien vu d’aussi bon. J’en viens presque à croire que les doublages anglais sont meilleurs que les originaux. La qualité de ces derniers est tout simplement exceptionnelle. J’en parle même avec un ami Canadien passionné de culture japonaise et d’audiovisuel pendant mon séjour à Toronto en Juillet 2015, qui, tout comme moi, connait bon nombre de répliques de Death Note en anglais par cœur (ce dernier avait d’ailleurs eu la chance de rencontrer le doubleur de Light en personne, car le studio de doublage officiel de Death Note anglophone vient de Toronto). J’imite notamment le père de Light Yagami, dont la voix ressemble étroitement à celle de Walter White dans Breaking Bad. La transition est d’ailleurs toute trouvée : parlons à présent du personnage principal de Light Yagami.

 

Un anti-héros très charismatique

 

 

J’ai toujours aimé les anti-héros. Quand j’étais petit, je trouvais les méchants plus « badass » que les gentils. (cf. King K.Rool dans Donkey Kong, ou encore Dr Eggman dans Sonic).

Ici, Light Yagami incarne le personnage principal du manga. On a exactement la même trame scénaristique que Breaking Bad à ce niveau-là (qui est par ailleurs ma série préférée). Dans Breaking Bad, le personnage devient de plus en plus diabolique au fil du temps, et sa soif de pouvoir d’autant plus grande. Au départ, il ne compte pas faire le mal mais seulement rendre le monde meilleur. Dans Breaking Bad, Walter White compte assurer l’avenir de sa famille, mais Light Yagami, tout comme Walter White, sont des génies qui deviennent de plus en plus manipulateurs et qui sont prêts à tout pour arriver à leurs fins. Beaucoup de similitudes sont présentes, mais Death Note rajoute cette dose de fiction avec le cahier de la mort qui rend le tout encore plus palpitant.

On a également la présence du père de Light, qui ne se doute à aucun moment que c’est son fils qui manigence tout depuis le début. On a exactement la même situation dans Breaking Bad avec Hank qui ne se doute à aucun moment que c’est Walter qui est derrière tout ça. Hank finit également par mourir, tout comme le père de Light dans les derniers épisodes.

 

Des musiques époustouflantes

 

La bande son de Death Note est absolument exceptionnelle. Les musiques resteront gravées dans la mémoire des fans à coup sûr. Chaque soundtrack est un délice, et est parfaitement adapté à toutes les situations. Les thèmes nous maintiennent en haleine du début à la fin et instaure un suspense sans précédent. Voici un petit top 5 des musiques du soundtrack absolument exquis de Death Note :

  • « Low of Solipsism » : sans doute la musique la plus présente à chaque fois que Light nous montre de quoi il est capable dans ses prouesses diaboliques. Cela instaure une ambiance « d’enfer » et accentue le côté dramatique drastiquement. Une musique à couper le souffle dont je ne me lasse jamais.
  • Death Note – opening 1 : « Alumina – Nightmare » un de mes génériques de mangas animes préférés, bien qu’il y en ait plein qui soient excellents. La musique d’ending, toujours pas Alumina est également mémorable.
  • L’s Theme » (Lのテーマ, Eru no Tēma) – vous reconnaîtrez certainement la musique de l’exorciste – on aime ou on n’aime pas. J’ai personnellement trouvé qu’elle collait très bien au personnage de L. D’ailleurs le thème « L’s Theme B » (LのテーマB, Eru no Tēma Bī) est conçu dans le même esprit que le premier.
  • « Rem » (レム, Remu) : Rem est un de mes personnages préférés de Death Note. Son thème représente la tristesse / la dépression. Quand on écoute son histoire, on a instantanément envie de pleurer. Je ne peux me lasser d’entendre une telle bande son. On replonge instantanément dans les souvenirs d’enfance, et cela nous rappelle également le temps qui passe.

     

     

    L’aspect psychologique dans Death Note

 

J’ai personnellement fondu en larmes à la toute fin de Death Note. Il n’y a absolument aucune œuvre audiovisuelle qui ne m’a autant touchée que celle-ci. Même Titanic m’a fait rire à côté…

A vrai dire, je pense m’être profondément identifié au personnage de Light Yagami, quand bien même ce personnage est purement fictif. Il a voulu faire le bien et s’est rapidement fait dépasser par les événements. Beaucoup de questions philosophiques peuvent être posées après avoir regardé l’œuvre de Death Note intégralement : « si vous étiez à la place de Light, et qu’on vous confierait un tel pouvoir divin, en feriez-vous bon usage ? ». Même si on ne peut pas s’empêcher de penser que Light est une véritable ordure sans cœur encore pire qu’Adolf Hitler l’a été, on observe tout au long de la série une évolution de mentalité de la part de l’anti-héros. Il n’y a qu’à comparer les actes commis par ce dernier en début et fin de série, et on se rend vite compte de l’évolution et du changement de mentalité du personnage.

Au début, Light est envahit par le doute, n’est pas aussi cruel, et ne compte pas tuer des innocents. Son pouvoir et le fait de ne pas vouloir être découvert le dépasse complètement, et il en vient à complètement perdre les pédales. Son égo devient surdimensionné au fil des épisodes et de ses réussites intellectuelles. Parfois L ou d’autres personnes sont à deux doigts de découvrir ses supercheries, mais il arrive toujours à s’en sortir. C’est exactement la même chose qu’il se passe avec le personnage de Walter White dans Breaking Bad. Plus le temps passe, plus les réussites intellectuelles s’accumulent, plus l’anti-héros devient talentueux et intelligent, plus il devient difficile de l’éliminer.

J’ai personnellement fondu en larmes à la toute fin de Death Note. Il n’y a absolument aucune œuvre audiovisuelle qui ne m’a autant touchée que celle-ci. Même Titanic m’a fait rire à côté… Je regardé l’animé (37 épisodes) en anglais six fois en au cours des années 2015 et 2016.

 

Spoiler : extrait du dernier épisode de Death Note en anglais (celui qui m’a fait chialé)

 

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