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J’arrête le chinois

13 décembre 2019

  

Le 16 Avril dernier, j’ai lancé un défi 200 jours en chinois. L’objectif de ce défi était d’atteindre un niveau A2 avant la fin de mon séjour en Chine. Je devais initialement rester 6 mois dans l’Empire du Milieu, mais mon contrat en tant que prof de FLE s’est prolongé d’un an. Pour des raisons personnelles, j’ai souhaité mettre fin à mon contrat, et donc à mon expatriation en Chine. Le 29 Février 2020, après un an de séjour, je serai donc de retour en France. Cela fera quasiment un an jour pour jour que j’aurai vécu en Chine (je suis arrivé à Chengdu le 25 Février 2019). Ce séjour m’a apporté énormément de choses, aussi bien au niveau professionnel que personnel, tout comme dans l’apprentissage de la langue chinoise.

Aujourd’hui, j’aimerais grandement revenir sur le déroulement de mon apprentissage du chinois durant les 7 derniers mois.
Mais avant tout chose : pourquoi ai-je décidé d’arrêter ce défi et de ne pas le prolonger malgré un si bon départ ?

Hé bien, il y a plusieurs raisons à cela… Il faut savoir que j’ai énormément manqué de temps libre durant les 7 derniers mois. Le travail effectué en Chine est bien plus qu’un job à plein temps : c’est un véritable investissement – un job auquel il faut dédier un maximum de temps. Encore plus qu’une expérience professionnelle : une expérience humaine. Malgré le peu de jours de congés hebdomadaires dont je disposais, j’ai pu solidement apprendre les bases de la langue pendant de nombreux mois.
Il est vrai que mon ami Alex (qui n’était encore qu’un parfait inconnu lorsque j’ai lancé ce défi) est devenu une véritable source de motivation et d’inspiration pendant une très grosse partie de mon séjour en Chine. Ses formations Chinoistips, ses vidéos YouTube et les nombreux échanges que nous avons eu ensemble m’ont beaucoup aidé à ne pas perdre de vue mes objectifs et à rester motivé.

Grâce à sa méthode Anki pour apprendre le chinois, j’ai pu faire d’énormes progrès en expression écrite et orale. Je pense d’ailleurs avoir atteint un niveau très satisfaisant à l’écrit en chinois (lorsque j’écris les pinyin sur 微信 (WeChat) le résultat est plutôt propre, voire surprenant d’après certains natifs chinois).
A l’oral, je me débrouille pas mal, même si mon niveau est en complète stagnation depuis un bon mois et demi. Mon niveau de compréhension orale est resté assez médiocre par manque d’entraînement : le temps et la motivation en autodidacte n’ont pas été suffisants pour me permettre d’atteindre un bon niveau.
Pendant les 3 premiers mois, j’ai écouté beaucoup de podcasts Pimsleur, mais ces derniers m’ont surtout permis de progresser en production orale, parce qu’on doit surtout travailler la langue en thème (de l’anglais vers le chinois) et non en version (du chinois vers sa langue maternelle).

J’avais exactement en tête comment j’aurais pu progresser en CO en chinois : il m’aurait fallu saigner la plateforme Bilibili. Bilibili c’est la copie conforme de YouTube, mais en chinois. Cette dernière regroupe toutes sortes de YouTubeurs, ou devrais-je dire, de « Bilibilieurs » et la plupart des vidéos sont sous-titrées chinois. Il y a d’ailleurs pas mal d’expatriés qui produisent du contenu en langue chinoise sous-titré anglais et qui parlent couramment le mandarin. J’aurais également pu utiliser l’application 喜马拉雅 (ximalaya) qui ressemble pas mal à iTunes ; avec toutes sortes de podcasts en mandarin. C’est en effet une ressource en or pour progresser en CO.
Il y a pas mal de choses que j’ai découvertes par le biais du bouche-à-oreille durant ce long séjour, mais, comme dit plus haut, je n’ai malheureusement pas eu le temps de m’y consacrer pleinement.

Côté compréhension écrite, j’avais commencé à utiliser ma liseuse Kobo (équivalent de Kindle) pour télécharger des livres en langue chinoise, et j’ai rencontré plusieurs difficultés :

  • Impossibilité de créer un compte « China mainland » sur Kobo : j’ai dû demander à une ami de Taiwan de me créer un compte avec un compte bancaire taiwanais pour pouvoir acheter des livres en chinois.
  • J’ai téléchargé 小王子 (le petit Prince) ou encore GTO (Great Teacher Onizuka en chinois), mais comme vous vous en doutez, je ne sais pas lire les caractères chinois, sauf les plus courants.
  • Il n’y a pas de dictionnaires chinois/anglais ou chinois/français préinstallés sur Kobo. La force d’une liseuse, par rapport à un livre traditionnel, c’est de pouvoir traduire chaque mot ou expression d’un simple appui du doigt (sous réserve que des dictionnaires en langue cible soient préalablement installés). Malheureusement, impossibilité d’installer le moindre dictionnaire chinois : même mon ami Alex qui est un ancien ingénieur n’a pas réussi à hacker le device pour installer un dico. Paradoxalement, un dictionnaire japonais/anglais est disponible sur Kobo…
    • –>Une alternative possible et utilisée par Alex était d’utiliser Pleco (dictionnaire chinois sur smartphone) et son plugin appelé « OCR » : il permet de scanner chaque caractère pour en avoir une définition dans le dictionnaire. C’est assez précis et efficace, mais cela reste très contraignant : on est beaucoup plus dans un jeu de déchiffrage des caractères que dans de la lecture à proprement parler.
  • L’autre difficulté, c’est évidemment de pouvoir lire les caractères traditionnels. Cela reste faisable, mais requiert tout de même réflexion et entraînement. Comme vous pouvez le constater, rien n’était bien simple… Il fallait énormément de motivation et de volonté, chose que j’aurais eu si j’avais eu l’occasion de me consacrer à l’apprentissage de cette langue à plein temps.

Parmi toutes les méthodes d’apprentissage que j’ai pu essayer, la méthode SRS d’Anki et l’apprentissage dans les 3 sens s’est avérée être extrêmement efficace et très motivante. Mon niveau de PO et PE est aujourd’hui loin d’être incroyable, mais, compte tenu du peu de temps hebdomadaire dont j’avais à disposition pour apprendre la langue, c’est plutôt satisfaisant.

Aujourd’hui, ce qui me satisfait le plus, ce n’est pas d’avoir acquis un niveau proche de A2 en chinois, mais c’est d’avoir trouvé des méthodes qui me correspondent et qui me motivent particulièrement pour apprendre une langue avec un système d’écriture différent. J’ai trouvé ces méthodes particulièrement solides et très motivantes sur le long terme. J’aimerais donc au travers de cet article, vous parler d’un nouveau projet à venir, ou tout du moins, de la reprise d’un projet qui était en cours : l’apprentissage du japonais.

 

DEFI JAPONAIS 100 JOURS : LE GRAND RETOUR

 

Même si j’ai beaucoup aimé le chinois, j’ai trouvé la langue japonaise plus riche et motivante. Les syllabaires Hiragana et Katakana rajoutent selon moi un fun incommensurable à l’apprentissage de la langue et les subtilités linguistiques sont particulièrement fascinantes.
L’autre chose aussi dont il faut bien se rendre à l’évidence, c’est que l’apprentissage de langue inconnue est bien plus aisé si on a à disposition des ressources qui nous passionnent et qu’on peut facilement les consommer. La culture japonaise ma toujours fasciné, et je dois notamment beaucoup de mes projets en anglais et allemand à la lectures de mangas dans ces deux langues. Lire des mangas en langue chinoise était, comme dit plus haut, quelque chose de faisable, mais cela aurait nécessité de longs mois de dures labeurs à plein temps.

L’autre raison, c’est que j’avais commencé un défi 100 jours japonais à partir des cours de japonais sur YouTube. Ce dernier m’avait énormément inspiré, et j’étais arrivé à la fin de la saison 1 des cours de Julien en environ 2 mois de travail. J’avais réalisé 6 vidéos environ où j’ai eu l’occasion de faire le bilan sur mes progrès dans la langue du pays du soleil, semaine après semaine.

J’ai toujours eu envie de reprendre ce défi, mais je l’ai mis en pause par manque de temps (comme toujours).

Le 19 Janvier 2020, je serai au pays du soleil levant pour la première fois de ma vie, et je vais passer un séjour de 15 jours à Tokyo. où j’aurai l’opportunité d’y filmer quelques VLOGs. Ce sera également pour moi l’occasion d’y rencontrer quelques connaissances japonaises rencontrées à Toronto en Juillet 2015, et cela permettra, par la même occasion, de vous faire visiter la capitale par des japonais, ce qui me permettra à la fois de gagner du temps mais aussi de fournir des VLOGs qui seront de meilleure qualité.

Le défi 100 jours japonais sera bel et bien de retour très prochainement sur ma chaine YouTube. En attendant, je compte me remettre au japonais en utilisant les méthodes SRS de Anki pour me permettre de sortir mes premières phrases en japonais dans le pays.

Si il y avait un quatrième pays dans lequel j’aimerais m’expatrier, ce serait le Japon. Le PVT reste une option viable pour y effectuer un séjour d’un an, y apprendre la langue et y travailler. Lorsque je serai venu à bout de la chaine de Julien Fontanier, je pourrai l’appliquer directement sur le territoire nippon. C’est donc l’objectif à long terme que je me suis fixé.

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